dimanche 21 février 2010

POINT DE VUE D'EXPÉRIENCE

Tout d'abord, permettez-moi de me présenter. J'ai une soixantaine d'années. Je suis Docteur en Médecine (France – 1976), Acupuncteur (1978) et Ostéopathe diplômé (D.O. France – 1989). J'ai été formé dans une école française où la philosophie des pères fondateurs était parfaitement respectée, ce qui devient de plus en plus rare. Pendant plus de quinze ans, j'ai été chaque année membre des jurys de la Collégiale Académique de France (Association regroupant plusieurs écoles en charge de délivrer un diplôme d’ostéopathie (D.O.) à caractère national). De ce "passé", j'ai acquis une certaine expérience professionnelle et une certaine connaissance du paysage ostéopathique français et de la spécificité des écoles qui le composent.

Aujourd'hui, après avoir lu, sur différents "blogs", des "attaques en règle" contre l'Académie Sutherland d'ostéopathie du Québec (A.S.O.Q.) et contre son Directeur Pédagogique, Monsieur Guy Voyer (D.O.), j'ai décidé d'apporter ma positive contribution.

J'ai choisi de ne pas m’adresser directement à ces détracteurs, car le ton employé dans ces différentes attaques traduit, pour le moins, un manque d'ouverture et ma réponse ne ferait qu’alimenter une polémique stérile. J'ai donc préféré m'adresser à des personnes ouvertes et sans préjugé en portant témoignage sur le blog de l'A.S.O.Q.

UNE ÉCOLE DE QUALITÉ

En 2002, lorsque je me suis présenté à l'Académie Sutherland France (Marseille), je venais lui offrir mes services en tant qu'enseignant. Quand j'ai lu le programme des six années de formation, j'ai décidé de m'y inscrire en tant qu'élève et je n'ai pas été déçu.

Si je connaissais déjà, de par ma formation initiale, la philosophie de la globalité et la rigueur d'un enseignement qui aborde toutes les parties du corps, j'y ai découvert une originalité particulière et, à ma connaissance, unique à cette école. Il s'agit des techniques de pompages et de l'approche myo-fasciale et viscéro-fasciale qui y sont enseignées. C'est d'ailleurs en grande partie, grâce à cette approche et contrairement à ce que certains détracteurs prétendent, que l'ostéopathe issu de cette formation sera à même de traiter certaines atteintes pulmonaires, cardiaques, digestives, gynécologiques, neurologiques, oculaires, endocriniennes, etc…

Et je suis loin d'être le seul à avoir fait cette démarche, car je connais une dizaine d'ostéopathes francophones ou anglophones qui, déjà diplômés d'une autre école canadienne, ont entièrement suivi l'enseignement de l'A.S.O.Q. Certains d'entre eux, sans doute impressionnés par la qualité de cet enseignement, ont d'ailleurs décidé de valider le D.O. de l'A.S.O.Q. (dont ils n'avaient nul besoin pour pratiquer) afin d'en faire état pour une future reconnaissance.

Cet enseignement de qualité, à la fois traditionnel, holistique et essentiellement pratique, n'a pourtant rien d'ésotérique. Il s'appuie sur des sciences fondamentales comme l'anatomie, l'embryologie, l'histologie, la physiologie, la cinésiologie et, bien sûr, la biomécanique. Les professeurs qui y enseignent sont aussi de qualité puisqu'ils ont été formés par Guy Voyer (D.O.) le Directeur Pédagogique de cette école

UN DIRECTEUR PÉDAGOGIQUE TRÈS COMPÉTENT

Je ne saurais terminer ce témoignage sans dire mon respect et mon admiration pour les connaissances de Guy Voyer. De tous les ostéopathes, médecins ou non médecins, qu'il m'a été donné de rencontrer au cours de ma carrière, il est sans nul doute le plus compétent à mes yeux.

Au plan ostéopathique, sa capacité d'écoute et de toucher est très affûtée et ses traitements, respectant la complexité du corps humain, prennent en compte l'interactivité des différentes fonctions de celui-ci, ce qui est déjà exceptionnel.

Mais ce qui est encore plus exceptionnel et qui force le respect, c'est sa connaissance impressionnante et dans les moindres détails de la cinésiologie, de la biomécanique et surtout de l'anatomie en trois dimensions (que je suppose acquise après des heures de dissection), sa capacité à tirer de nombreuses informations de la simple observation de son patient et à interpréter ostéopathiquement les imageries médicales ; et la liste pourrait être encore plus longue !

Il ne fera de doute pour personne que de telles qualités de thérapeute rejaillissent forcément sur la qualité de son enseignement et sur celle de ses élèves car, comme aurait pu dire Monsieur de la Palisse, "Plus le maître est de qualité, plus le disciple a des chances de l'être."

Je terminerai par un proverbe chinois : "Quand l'Initié montre le ciel du doigt, le Profane ne voit que le doigt".

S'il plaît au lecteur de me considérer comme un initié, j'espère, qu'à travers ce témoignage, il ne verra pas …… que le doigt.

Daniel MICHEL